Birchler, L’art Baroque en Suisse
LA première série d’ouvrages que les Editions Lucien M azenod ont consacrée à l’art en Suisse n’a pour objet que les arts plastiques, l’architecture devant constituer la matière d’un volume spécial. Comme les manifestations les plus importantes de l’ art baroque en Suisse apparaissent dans le domaine de l’ architecture, et plus exactement dans celui de l’architecture religie%se, il faudra, par conséquent, se référer à la bibliographie de même qu’au volume de la présente collection qui sera consacré à l’architecture en Suisse et qui paraîtra ultérieurement.
L• ART baroque tend, instinctivement pour ainsi dire, à la fusion des arts; il tend à la fusion de l’ architecture, de la plastique, de la peinture et de la décoration, par opposition à la Renaissance au cours de laquelle les divers arts s’émancipèrent. Nous avons choisi les illustrations de manière à mettre en évidence cette tendance fondamentale.
ABSTRACTION faite des grandes maisons d’habitation et des métiers d’art, le baroque proprement dit ne s’est développé en Suisse que dans les régions catholiques. Si notre texte embrasse l’ensemble du pays, on ne trouvera toutefois dans les illustrations que des œuvres purement baroques qui sont, à peu d’exceptions près, de caractère religieux. Les artistes les plus importants de la Suisse réformée, tels Graff, Liotard, etc., trouveront place dans un volume de la même collection consacré à l’art classique en Suisse aux XVJJe et XVIJJe siècles.
LEs illustrations sont groupées de la manière suivante: ce sont d’abord trois intérieurs d’églises, puis des autels et une chaire. Trois grandes reproductions montrent spécialement des thèmes caractéristiques et l’aspect théâtral de l’ art baroque.L’art pictural est représenté sous ses divers aspects: tableaux d’autels, fresques, etc. et par une série de grands plafonds peints baroques. Une suite de têtes peintes et sculptées démontre la volonté, chez l’artiste baroque, de pousser jusqu’à l’extrême limite la recherche de l’expression. Deux groupes de « Pietà » introduisent les reproductions du domaine de la plastique. Aux œuvres de grands artistes succèdent des œuvres de caractère plus populaire. Nous donnons des exemples d’anges, de reliefs et de stalles, qui achèvent la série des travaux d’art religieux. Enfin, pour terminer, des objets profanes et religieux d’orfèvrerie, des exemples de stucs et trois vues de salles décorées très caractéristiques.
CE volume étant destiné à un public non spécialisé, il s’adresse d’abord aux yeux. Puisse-t-il favoriser, chez les amis de l’art, une connaissance plus approfondie de la Suisse.
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